La Côte d’Ivoire qui produit plus de 40 % du cacao mondial est confrontée à un défi majeur, celui de l’accumulation et de la gestion difficile des déchets de la filière. La récolte d’une tonne de fèves de cacao ne génère pas moins de 13 tonnes de déchets organiques.

Un projet énergétique révolutionnaire est en train de voir le jour à Divo, en Côte d’Ivoire. Ce projet s’annonce comme une première mondiale dans le domaine de la valorisation industrielle des déchets de cacao.

Conquis par ce projet, le gestionnaire de fonds climatiques néerlandais, Climate Fund Managers (CFM), a réalisé son premier investissement en Côte d’Ivoire. CFM a annoncé un financement de 3 millions de dollars (environ 1,7 milliard FCFA), destiné à SODEN, le développeur ivoirien spécialisé en énergies renouvelables et porteur de ce projet, afin de lui permettre de finaliser les études techniques et d’obtenir les autorisations nécessaires à sa matérialisation.

Une fois opérationnelle, cette future centrale, d’une capacité de 76 MW, produira 550 GWh par an. Elle utilisera diverses ressources, notamment les résidus agricoles tels que les cabosses, les coques de fèves de cacao, et même les arbres d’hévéa en fin de cycle.

Dès 2029, la centrale alimentera plus de 1,4 million de personnes en électricité propre et préviendra l’émission de 300 000 tonnes de CO2 par an. De plus, le projet devrait générer plus de 3 900 emplois, dont 440 permanents. Parallèlement, il garantira des revenus constants à environ 36 000 petits producteurs de cacao. L’impact économique local est estimé à 6,8 millions d’euros par an sur 30 ans.

Ce projet avait déjà bénéficié d’un financement de démarrage de près de 1,1 milliard FCFA par l’agence américaine USTDA en 2018. Aujourd’hui, le modèle de développement prévoit une mobilisation supplémentaire de 35 millions de dollars pour boucler son financement et assurer sa pleine réalisation dès 2026.

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