Alors que la planète célèbre une nouvelle Journée Mondiale du Climat ce 8 décembre 2025, le ton est à la prise de conscience. Si l’histoire de la Terre est marquée par des cycles naturels, ce qui nous distingue aujourd’hui est la vitesse et l’origine anthropique du changement.
La crise climatique actuelle, amplifiée par l’action de l’humanité, passée d’un milliard d’individus en 1900 à plus de huit milliards aujourd’hui, nous place à un carrefour incontestable. Il ne s’agit plus d’apporter des ‘‘mesurettes’’, mais d’opérer une réorientation profonde et imminente de notre modèle de civilisation pour éviter un déséquilibre irréversible.
Confirmé par la communauté scientifique mondiale, notamment le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), la température moyenne mondiale a déjà augmenté d’environ 1,2 °C au-dessus des niveaux préindustriels (1850-1900). Cet écart critique nous rapproche dangereusement du seuil de +1,5 °C fixé par l’Accord de Paris, au-delà duquel les pires conséquences climatiques deviennent probables.
Parallèlement, les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, ayant connu une hausse estimée d’environ +62 % entre 1990 et 2022. L’indicateur le plus éloquent de cette accélération est peut-être la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone (CO2), le principal gaz à effet de serre, qui a dépassé le seuil symbolique des 420 parties par million (ppm). Pour donner une perspective historique, ce taux était d’environ 280 ppm à l’ère préindustrielle. Une autre conséquence directe, déjà visible, est l’accélération de l’élévation du niveau moyen de la mer, qui est passée d’environ 1,7 mm par an au début du XXe siècle à environ 3,5 mm par an au cours des dernières décennies, menaçant directement les populations côtières et leurs infrastructures.
Le concept du Jour du Dépassement, marquant le moment où l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut régénérer en une année, se rapproche à une vitesse grand V. Cette surconsommation est alimentée par une dépendance persistante aux énergies fossiles, une déforestation massive, et un modèle de consommation linéaire.
La Terre ne nous appartient pas, et nous sommes responsables auprès des générations qui nous suivront.
