La République de Côte d’Ivoire prouve comment un patrimoine naturel riche, allant des immenses lagunes aux plages dorées, peut devenir la source d’une nouvelle dynamique d’innovation et de stabilité.

L’engagement national ivoirien se matérialise par l’adoption de sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN) la plus récente, la CDN 3.0. Cette feuille de route, développée en partenariat avec des acteurs tels que le PNUD, émet un signal fort. Le pays s’engage à une diminution de ses émissions de gaz à effet de serre de 33 % d’ici 2035 sur ses propres ressources, un chiffre qui s’élève de manière significative à 74 % avec l’aide et le financement internationaux.

Cette stratégie repose sur des marqueurs tangibles qui contribuent à plusieurs ODD simultanément. Pour l’ODD 7 (Énergie Propre), l’objectif est d’atteindre 46,3 % d’énergies renouvelables dans son mix électrique à l’horizon 2035. Simultanément, la lutte contre la déforestation et l’érosion s’attaque à l’ODD 15 (Vie Terrestre) avec la promesse de réhabiliter 1,5 million d’hectares de forêts. Par ailleurs, les jeunes planteurs ont fait le constat selon lequel, avant, ils devaient migrer pour l’emploi, mais aujourd’hui, ils prospèrent grâce à la restauration de la nature.

Le programme Côte d’Ivoire Bleue, qui se positionne comme un modèle pour l’économie durable, entend sécuriser les écosystèmes marins et lagunaires face aux menaces croissantes comme la surexploitation de la pêche et la pollution. Une partie de la stratégie consiste à désigner de nouvelles zones protégées, notamment dans des sites comme Grand-Béréby, avec l’objectif de couvrir 30 % des zones marines sensibles d’ici 10 ans. La réhabilitation des mangroves et forêts côtières (puits de carbone fondamentaux pour l’atténuation du changement climatique et la protection des communautés contre l’élévation du niveau de la mer), est également prévue sur 5 000 hectares.

Les projections indiquent que l’économie bleue pourrait générer un milliard de dollars de recettes annuelles supplémentaires d’ici 2035, entraînant la création de plus de 200 000 emplois directs et indirects dans les régions côtières. L’investissement massif de 378 millions USD pour ce programme repose sur des mécanismes de financement incluant l’émission d’obligations bleues, l’exploitation des crédits carbone et des partenariats solides entre le secteur public et le secteur privé.

Les acteurs durables ivoiriens insistent sur le fait que la transition verte pour l’Afrique n’est pas une contrainte, mais une opportunité stratégique pour une croissance inclusive.

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