Un air sain rime avec des économies plus prospères, des populations en meilleure santé, moins de dépenses médicales pour les familles et des enfants en meilleure capacité d’apprendre. Un air sain, c’est indispensable pour la santé de l’environnement et c’est bon pour le climat.
La pollution atmosphérique tue sept millions de personnes chaque année. Mais grâce à l’esprit d’innovation et à la détermination qui animent les forces vives locales, le vent commence à tourner et les promesses d’un ciel plus bleu se profilent à l’horizon.
Vivre dans un air sain, c’est l’une des clés de la prospérité. Ce sont des travailleurs en meilleure santé et plus productifs, et moins d’absences pour maladie. Un air plus pur, ce sont moins de dépenses médicales pour les familles, des enfants en meilleure santé et mieux à même d’apprendre pour devenir les enseignants, les infirmiers, les médecins et les entrepreneurs de demain.
Et une main-d’œuvre plus productive est synonyme de bénéfices plus élevés pour les entreprises locales, avec à la clé des recettes fiscales accrues pour les collectivités locales qui permettront de financer la construction et l’entretien des hôpitaux, des transports publics et des infrastructures, ainsi que d’autres services essentiels.
Partout dans le monde, des pays s’efforcent d’améliorer la qualité de l’air dans leurs villes et leurs villages en mettant en œuvre des solutions globales et multisectorielles qui s’attaquent aux diverses sources de la pollution atmosphérique : énergie, industrie, transports, agriculture…
Mais, pour accélérer leurs progrès, la coopération régionale est essentielle. Car les polluants de l’air peuvent parcourir de longues distances, traverser les frontières des villes, des provinces et des nations, et être piégés dans de grands bassins atmosphériques modelés par le climat et la topographie. De fait, dans de nombreuses agglomérations urbaines d’Asie du Sud, seul un tiers de la pollution de l’air provient des villes elles-mêmes (a). Il en est de même ailleurs dans le monde : dans les Balkans occidentaux, un autre foyer majeur de pollution, 30 à 40 % de la pollution atmosphérique provient des pays voisins (a).
En outre, lorsque les pays unissent leurs efforts pour améliorer la qualité de l’air, ils réalisent aussi des économies. Une analyse de la Banque mondiale sur l’Asie du Sud montre que des mesures coordonnées entre États pour lutter contre la pollution atmosphérique peuvent réduire globalement les coûts de 45 %.
La Banque mondiale finance l’amélioration de la qualité de l’air depuis plusieurs décennies. Elle a investi à ce jour plus de 16 milliards de dollars, de l’Amérique latine à l’Afrique, en passant par l’Europe et l’Asie. Ces investissements fructueux ont par exemple aidé la ville de Mexico à réduire la pollution atmosphérique de 70 % au cours des quarante dernières années. À l’autre bout du monde, au Bangladesh, la Banque mondiale a approuvé en 2022 un projet qui devrait permettre d’améliorer la qualité de l’air pour plus de 21 millions de personnes et de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’un million de tonnes au cours des cinq prochaines années (a).
Pour parvenir à mettre fin à la pauvreté sur une planète vivable, il sera essentiel d’accélérer l’accès à un air sain. Et cela passe par un soutien fort à celles et ceux qui sont porteurs de changements durables sur le terrain. (Source Banque Mondiale)