Libreville a accueilli, les 5 et 6 décembre derniers, un événement majeur dédié à l’intelligence artificielle (IA).
Sous le haut patronage du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, cette rencontre a rassemblé experts, décideurs politiques, chercheurs et acteurs de la société civile autour d’une question centrale : ‘‘Comment faire de l’IA un levier de développement pour l’Afrique, et en particulier pour le Gabon ?’’
Organisé par le ministère de l’Économie numérique, en collaboration avec la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), cet événement a permis de dresser un état des lieux de l’IA sur le continent africain et de souligner les opportunités qu’elle offre. Les participants ont convenu que l’IA est un véritable catalyseur de croissance économique, capable de révolutionner de nombreux secteurs, de l’agriculture à la santé en passant par l’environnement.
Le Premier ministre gabonais a souligné l’importance de l’IA pour améliorer la productivité des entreprises, renforcer la résilience des systèmes de santé et optimiser la gestion des ressources naturelles. Il a cité en exemple la lutte contre le braconnage et la gestion durable des forêts.
Si les perspectives sont prometteuses, les participants ont également évoqué les questions éthiques liées à l’utilisation des données personnelles, la nécessité de développer des compétences spécifiques en IA et l’adaptation des réglementations existantes.
Pour le ministre gabonais de l’Économie numérique, Bonjean-Frédérik Mbanza-Bagny, l’IA est un enjeu de souveraineté. Il a appelé à une approche avant-gardiste, afin de faire de l’IA un levier de croissance économique, d’inclusion sociale et de développement durable.
Selon une étude de PwC, l’IA pourrait contribuer jusqu’à 1,5 trillion de dollars au PIB africain d’ici 2030.
À l’issue de ces deux jours de débats, les participants ont convenu de la nécessité de poursuivre les efforts de sensibilisation et de formation, de renforcer la coopération régionale et internationale, et de mettre en place un cadre réglementaire adapté pour favoriser le développement de l’IA en Afrique.