Un programme de formation mené par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et soutenu par la Chine, a permis à 140 cadres de 25 pays africains de se spécialiser dans les technologies des véhicules électriques (VE) et du stockage d’énergie (EST). Cette initiative, qui s’est achevée le 14 juin 2024, visait à renforcer l’autonomie du continent en matière de mobilité électrique et à favoriser l’adoption de solutions de transport plus durables par les usagés.

Pendant deux semaines, les participants ont acquis des connaissances approfondies sur les installations de recharge, la sécurité des réseaux, le stockage d’énergie, les normes et initiatives relatives aux VE, les systèmes de transport public électrique, les véhicules électriques agricoles et la fiabilité des batteries. Ces modules de formation ont été élaborés conjointement par des experts de l’Institut de recherche sur l’énergie de la State Grid Corporation of China (SGCC) et l’équipementier chinois NR Electric.

En effet, la collaboration avec la Chine n’est pas fortuite. Ce pays abrite une multitude d’usines de fabrication de VE, dont celles des constructeurs automobiles Dongfeng Motor et Build Your Dreams (BYD), qui collaborent déjà avec des start-up d’assemblage en Afrique de l’Est. L’expertise chinoise dans la fabrication, la maintenance et l’exportation des VE est un avantage pour les pays africains qui envisagent de diversifier leurs parcs automobiles et de s’engager dans la transition énergétique.

Après Abidjan et Yamoussoukro, c’est au tour de la ville de Bouaké de se doter d’une borne de recharge pour les véhicules électriques. En effet, elle coïncide avec l’arrivée des véhicules du constructeur automobile chinois BYD sur le marché ivoirien. Cette synergie entre la disponibilité des infrastructures de recharge et l’introduction de nouveaux modèles de VE est un signe encourageant pour l’adoption de l’électromobilité en Côte d’Ivoire.

La borne de recharge, développée par l’entreprise EV.Tech, a été inaugurée dans le cadre de l’événement « Durability Tour » sur la mobilité verte. Trois véhicules électriques, deux BYD ATTO 3 de Loxea et une Tesla Model Y, ont pu tester le service de recharge proposé par le Réseau NEO. Si les conditions sont favorables, l’adoption des véhicules électriques devrait s’accélérer, permettant d’atteindre un parc de 2 000 à 3 000 unités d’ici 2025.

Toutefois, si la formation dispensée est un atout indéniable, il est important de souligner que la réussite de la transition vers la mobilité électrique en Afrique ne dépend pas uniquement de l’acquisition de connaissances. La mise en place d’infrastructures adéquates, l’accessibilité financière des VE et l’instauration de politiques incitatives favorables sont également des éléments clés à prendre en compte.

Néanmoins, l’une des préoccupations majeures des utilisateurs potentiels de VE concerne l’accès à l’électricité mais surtout, aux services de maintenance et de réparation. La crainte de ne pas avoir de mécanicien compétent et une longue attente pour des pièces détachées peuvent freiner l’adoption de cette technologie.

En conséquence, pour que la transition vers les VE soit un succès durable, il est indispensable de lever les inquiétudes des utilisateurs potentiels concernant la maintenance et la réparation de ces véhicules.

Il est primordial de former une main-d’œuvre qualifiée capable d’entretenir et de réparer les VE afin d’établir un réseau fiable de garages et d’ateliers spécialisés dans les VE, répartis stratégiquement dans les différentes régions d’Afrique. Cela permettra aux utilisateurs de trouver facilement un service qualifié près de chez eux.

Également, envisager une production locale de pièces détachées pour les VE présenterait de nombreux avantages dans la réduction de délais d’approvisionnement en pièces automobiles.  

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