IFC, une institution du Groupe de la Banque mondiale, a lancé aujourd’hui une nouvelle initiative destinée à aider les prestataires de services financiers à fournir des prêts aux petites entreprises des marchés émergents, en particulier celles détenues par des femmes et axées sur l’agriculture et le climat.

Dans le cadre de la Plateforme de financement des MPME, IFC apportera jusqu’à 4 milliards de dollars de financements à des banques, des institutions financières non bancaires, des institutions de microfinance et des prêteurs numériques tournés vers lesmicro, petites et moyennes entreprises (MPME). Ces financements seront accessibles à la fois aux clients existants d’IFC et aux nouveaux clients.

La plateforme aura recours à diverses formes de rehaussement de crédit afin de mobiliser des capitaux privés, dont un instrument innovant de garantie des premières pertes. Ces efforts visent à mobiliser 4 milliards de dollars supplémentaires de financements auprès des prestataires de services financiers éligibles et à accroître ainsi les prêts aux entreprises.

« Les micro, petites et moyennes entreprises sont la colonne vertébrale de la plupart des économies en développement, mais elles se heurtent à d’importants obstacles financiers qui entravent leur potentiel, explique Makhtar Diop, directeur général d’IFC. Notre nouvelle plateforme de financement s’attaque de front à ces défis, en donnant aux prestataires de services financiers les moyens d’apporter un soutien essentiel à ces entreprises, et en particulier à celles qui sont dirigées par des femmes ou tournées vers l’environnement. »

Les MPME représentent plus de 90 % des entreprises dans le monde ; elles contribuent en moyenne à 60-70 % des emplois et à 50 % du PIB mondial. Elles souffrent cependant d’un déficit de financement d’environ 5 700 milliards de dollars, selon les estimations du SME Finance Forum. 

Dans les marchés émergents, les MPME et le secteur informel jouent un rôle crucial dans la croissance économique, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté. Les crises récentes ont érodé les finances des prestataires de services financiers, limitant ainsi leur capacité à satisfaire des exigences de plus en plus strictes en matière de prêts. Les entreprises des marchés émergents et des économies en développement sont par conséquent confrontées à une contraction du crédit imputable au resserrement des conditions de crédit, à une hausse des taux d’intérêt et à une faible appétence pour le risque. En tant que principale institution de financement du développement dédiée au secteur privé dans les marchés émergents, IFC est bien placée pour aider les prestataires de services financiers à apporter leur soutien aux entreprises.

IFC mobilisera ses financements en capital-risque afin d’offrir une protection de premier niveau aux prestataires de services financiers éligibles, qui disposent souvent d’importantes liquidités en monnaie nationale, mais prêtent peu aux MPME en raison du risque élevé que celles-ci inspirent. Grâce à cette approche, la nouvelle plateforme a pour objectif de créer une solution de financement par le biais de structures d’optimisation des capitaux et potentiellement de rediriger des montants importants de financements en monnaie locale vers les entreprises.

La plateforme bénéficiera du soutien du Guichet de promotion du secteur privé (PSW) de l’Association internationale de développement (IDA), qui contribuera à réduire les risques de crédit et de change associés aux projets réalisés dans des pays à faible revenu. Le mécanisme de financement mixte (BFF) du PSW fournira une enveloppe pouvant aller jusqu’à 100 millions de dollars. En outre, des ressources allouées par le mécanisme mondial de financement des PME (GSMEF) et le mécanisme d’accès aux opportunités pour les femmes entrepreneures (WEOF) permettront de soutenir et encourager les prêts aux entreprises du secteur agricole et aux MPME féminines. (Source IFC).

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