La Journée internationale des peuples autochtones 2024 se concentre sur la protection des droits des peuples autochtones en situation d’isolement volontaire et de contact initial. Ces derniers sont les meilleurs défenseurs des forêts. Lorsque leurs droits collectifs sur les terres et les territoires sont protégés, les forêts prospèrent, tout comme leurs sociétés. Non seulement leur survie est cruciale pour la protection de notre planète, mais elle l’est aussi pour la protection de la diversité culturelle et linguistique.

Les peuples indigènes représentent un trésor inestimable pour l’humanité. Ces communautés, profondément ancrées dans leurs forêts ancestrales, sont les gardiens les plus fidèles de la biodiversité mondiale. Pourtant, leur mode de vie traditionnel et leur survie sont menacés par les activités humaines.

Les peuples autochtones représentent 476 millions de personnes réparties dans 90 pays. Bien qu’ils ne représentent que moins de 6 % de la population mondiale, ils constituent aujourd’hui au moins 15 % des individus les plus marginalisés de la planète.

Les peuples autochtones sont les héritiers d’une grande diversité linguistique et culturelle, ainsi que de coutumes et de traditions ancestrales. Ils ne comptent pas moins de 5 000 cultures différentes et parlent la vaste majorité des quelque 7 000 langues de la planète. Leur lien étroit avec la nature leur permet de gérer durablement les ressources naturelles.

Cependant, l’expansion de l’agriculture industrielle, l’exploitation minière et le développement touristique mettent en péril leur mode de vie et leurs territoires.

Les chiffres sont alarmants, 86% des peuples autochtones travaillent dans l’économie informelle, contre 66% de la population non autochtone. Ils sont trois fois plus susceptibles de vivre dans l’extrême pauvreté et gagnent en moyenne 18,5% de moins que les autres. Ces inégalités criantes témoignent de la marginalisation dont ils sont victimes, malgré leur rôle essentiel dans la préservation de la planète.

La Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) reconnaît les droits spécifiques des peuples indigènes et tribaux, notamment leur droit à leurs terres, à leurs ressources et à leur autodétermination. Cet instrument international offre un cadre juridique solide pour protéger ces peuples et promouvoir leurs droits.

Malgré l’existence de cette convention, de nombreux États ne l’ont pas ratifiée ou ne la mettent pas en œuvre de manière effective. Les peuples indigènes continuent donc d’être confrontés à des violations de leurs droits, notamment l’accaparement de leurs terres, la destruction de leur environnement et les atteintes à leur culture.

La Journée internationale des peuples autochtones 2024 est l’occasion de rappeler l’urgence de mettre en œuvre la Convention 169 et de renforcer la protection des droits de ces peuples. Il s’agit de reconnaître leur souveraineté sur leurs terres, de promouvoir des modèles de développement respectueux de l’environnement et de soutenir les initiatives locales visant à renforcer leur autonomie.

Les jeunes générations de peuples indigènes jouent un rôle crucial dans la sauvegarde de leur patrimoine culturel. Ils s’engagent à défendre leurs droits et à transmettre leurs traditions aux générations futures. Cependant, ils sont confrontés à de nombreux défis, notamment la perte de leurs langues, l’influence des cultures dominantes et les changements climatiques.

Le changement climatique, en particulier, exacerbe les menaces pesant sur ces communautés. La dégradation des écosystèmes, l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes et la diminution des ressources naturelles mettent en péril leur survie. Il est urgent de prendre des mesures pour atténuer les effets du changement climatique et de renforcer la résilience de ces peuples.

De plus, les politiques doivent contribuer à aider communautés autochtones en faisant respecter leurs droits en incluant ces dernières dans la prise de décisions. Ainsi, avant d’entreprendre des projets sur les territoires des autochtones, les gouvernements et les entreprises ont le devoir d’obtenir leur consentement libre, préalable et donné en connaissance de cause. (Source : UNESCO ; OIT ; ITUC ; PCF)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *