La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) s’est imposée ces dernières années comme un enjeu majeur pour les entreprises africaines et celles opérant en Afrique. Si les dons et le mécénat ont longtemps constitué les formes les plus visibles de l’engagement sociétal des entreprises sur le continent, la RSE évolue progressivement vers une approche plus stratégique.

 « La logique de dons traduit le caractère solidaire d’une entreprise mais reste périphérique par rapport à ses enjeux stratégiques », affirme Stéphane Rinimba Moudouté-Bell, Directeur général de Latitude Monde, Cabinet de conseil en RSE.

En effet, les entreprises africaines, tout comme leurs homologues internationales, estiment que leur succès économique est intimement développement durable des communautés auprès desquelles elles opèrent. Ainsi, la RSE est devenue un levier pour améliorer leur réputation, renforcer leur économie et gouvernance et aussi contribuer à la résolution des défis sociaux et environnementaux auxquels fait face le continent.

Si les dons restent importants, ils ne constituent plus le cœur de la RSE en Afrique. Les entreprises s’engagent désormais dans des initiatives à long terme, visant à transformer leurs modèles économiques pour intégrer les dimensions sociales et environnementales. La RSE fait progressivement sa mue du caritatif au stratégique.

Bien que les données soient encore insuffisantes, la communication responsable de certaines entreprises met en évidence des tendances intéressantes. Les actions durables se diversifient et couvrent un large spectre de domaines, allant de l’amélioration des conditions de travail à la préservation de la biodiversité. Aussi, les entreprises impliquent désormais les ONG, les communautés locales et d’autres acteurs dans leur création de valeurs partagées.

Toutefois, la RSE se heurte toujours à certains défis fondamentaux. En effet, le cadre réglementaire en matière de RSE est encore en construction dans de nombreux pays africains.

Parallèlement, les entreprises ont du mal à mesurer l’impact réel de leurs initiatives, en raison du manque de données et d’absence de démarches RSE structurées.

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