Le corridor nord est un ensemble de routes, de voies ferrées, d’oléoducs et de voies navigables reliant les pays largement enclavés que sont l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Sud-Soudan et la République démocratique du Congo au port kenyan de Mombasa.
Cette ligne incontournable de l’Afrique de l’Est, a longtemps été identifiée à la pollution de l’air ; pourtant, une transformation silencieuse, portée par des chauffeurs routiers est en cours.
En apprenant des techniques simples de conduite économique, ces hommes et ces femmes contribuent à réduire drastiquement les émissions polluantes et à améliorer la qualité de l’air dans une région où la pollution atmosphérique cause chaque année plus d’un million de décès.
Salim Awadh, un chauffeur routier expérimenté, en est la parfaite illustration. En suivant une formation sur la conduite économique, il a réussi à réduire sa consommation de carburant de 20% ; Un gain financier indéniable pour lui, mais aussi un geste véridique pour l’environnement. . Le Corridor Nord est empruntée par 2 000 à 3 000 camions au quotidien, transportant tout, des denrées alimentaires aux appareils électroménagers ; Et chaque litre d’essence économisé, c’est autant de gaz à effet de serre en moins rejetés dans l’atmosphère
Cette résolution fait partie d’une stratégie plus globale visant à faire du Corridor Nord un modèle de transport durable.
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et la Coalition pour le climat et l’air pur ont lancé une stratégie de « fret vert », qui a pour but, de réduire de 12% les émissions de polluants atmosphériques et de 10% les émissions de dioxyde de carbone d’ici 2030.
Néanmoins, il est également important de rappeler que l’âge des automobiles joue un rôle déterminant dans le niveau d’émissions. Les camions les plus anciens, souvent équipés de moteurs moins performants et moins respectueux de l’environnement, sont de véritables usines à polluants. Ces véhicules émettent des quantités importantes de particules fines, de monoxyde de carbone et d’oxydes d’azote, substances hautement toxiques pour la santé humaine et l’environnement, qui ont été associés aux maladies cardiaques, aux accidents vasculaires cérébraux, à l’asthme et à plusieurs autres problèmes de santé.
Ouvrir la voie à des transports électriques sans émissions, favoriser le renouvellement des véhicules et adopter des normes d’émissions plus strictes, permettraient de réduire considérablement l’empreinte environnementale du transport routier.
L’exemple du Corridor Nord montre que des solutions simples et peu coûteuses peuvent avoir un impact significatif sur l’environnement. En formant les chauffeurs, en encourageant l’adoption de technologies plus propres et en investissant dans des infrastructures durables, il est possible de construire un système de transport plus propre, plus efficient et plus résilient. (Source : UNEP)