39,9 millions de personnes vivent encore avec le VIH dans le monde selon l’ONUSIDA, et, les inégalités d’accès aux soins demeurent criantes dans certaines régions, notamment en Afrique subsaharienne.
L’inégalité entre les sexes est un obstacle majeur dans la lutte contre le VIH/sida. Elle expose davantage les femmes et les filles à l’infection et réduit leurs moyens de se protéger et de gérer la maladie. Chaque jour en 2023, 570 jeunes femmes et filles âgées de 15 à 24 ans ont contracté le VIH. Dans au moins 22 pays d’Afrique orientale et australe, les femmes et les filles de ce groupe d’âge sont trois fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que leurs homologues masculins
Le manque d’information et de ressources concernant le VIH/sida, conjugué aux déséquilibres de pouvoir entre les sexes, limite la capacité des femmes à négocier des pratiques sexuelles plus sûres et les violences sexuelles, fréquentes, augmentent considérablement leur risque d’infection. « Aucune fille ne devrait être privée de l’éducation et des informations dont elle a besoin pour rester en sécurité. La discrimination et la violence à l’égard des filles doivent être traitées comme une urgence en matière de droits de l’homme et de santé », a déclaré Nomonde Ngema, 21 ans, militante de la lutte contre le VIH.
Les femmes vivant avec le VIH/sida subissent une stigmatisation et une exclusion sociales importantes, renforcées par un accès limité aux droits fondamentaux. Elles sont confrontées à des discriminations juridiques, particulièrement en cas de veuvage ou de maladie.
Qu’elles soient séropositives ou non, les femmes pourvoient généralement la majeure partie des soins aux personnes malades du sida et aux orphelins, ce qui restreint leurs possibilités d’éducation et d’emploi.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en collaboration avec la communauté internationale, reconnaît l’inégalité des sexes comme un obstacle majeur dans la lutte contre le VIH/sida. Par conséquent, intégrer l’égalité des sexes et les droits humains dans la riposte au VIH/sida est crucial.
L’ONU Femmes intègre une perspective d’égalité des sexes et de droits humains dans son travail sur les femmes et le VIH/sida. L’organisation met en avant des stratégies qui relient l’épidémie à des facteurs tels que la violence à l’égard des femmes, la violation de leurs droits juridiques et la participation limitée à la prise de décision.
L’autonomisation des femmes et le respect de leurs droits sont au cœur de la stratégie de l’ONU Femmes. Cela permet aux femmes de se protéger contre l’infection, de lutter contre la stigmatisation et d’accéder aux traitements et aux soins.
Les campagnes de l’ONU Femmes donnent la parole aux femmes vivant avec le VIH/sida et promeuvent leur leadership et leur participation significative aux réponses à l’épidémie.
L’organisation s’efforce d’intégrer l’égalité des sexes et les droits des femmes dans les stratégies, les politiques, les budgets, les institutions et les cadres de responsabilisation.
Certaines initiatives s’attaquent aux liens entre le VIH/sida et la violence à l’égard des femmes, tandis que d’autres améliorent l’accès des femmes à la justice dans le contexte du VIH/sida et mettent l’accent sur l’importance de leurs droits à la propriété et à l’héritage.
En s’attaquant aux inégalités entre les sexes et en promouvant l’autonomisation des femmes, l’objectif est de briser le cycle de transmission du VIH/sida et atteindre l’objectif de mettre fin à l’épidémie d’ici 2030. (Source : ONUFEMMES/ONUSIDA)
Télécharger le nouveau rapport de l’ONUSIDA ici (Version abrégée)