Le confort numérique s’accompagne d’un lourd tribut environnemental. La pollution numérique, invisible et souvent négligée, englobe l’ensemble des impacts écologiques liés à la production, l’utilisation et la fin de vie des appareils électroniques. Smartphones, ordinateurs, objets connectés, etc., chaque appareil contribue à une forme de pollution dissimulée.

Malgré les efforts pour réduire l’empreinte carbone à travers le globe, la consommation excessive du numérique compromet ces avancées. Chaque action en ligne, chaque appareil utilisé, génère une demande énergétique croissante et une pollution conséquente. Les habitudes, anodines, s’avèrent être de véritables sources de pollution. La conservation d’emails inutiles par exemple, le stockage excessif de fichiers dans le cloud, l’actualisation compulsive des réseaux sociaux, le visionnage de vidéos en lecture automatique, ou encore la multiplication des recherches en ligne, sont autant de pratiques qui sollicitent les serveurs et augmentent notre consommation d’énergie.

La pollution numérique englobe l’ensemble des impacts environnementaux liés à la technologie, tandis que la pollution de l’Internet se concentre sur les activités en ligne. L’envoi d’emails, le streaming vidéo, le téléchargement de fichiers et l’utilisation des réseaux sociaux sont des exemples concrets de pollution de l’Internet. Chaque jour, plus de 340 milliards d’emails sont envoyés. Le streaming vidéo, avec plus de 300 millions d’abonnés Netflix, et l’utilisation intensive des réseaux sociaux par la génération Z, qui y consacre en moyenne 91 jours par an, amplifient ce phénomène.

La fin de vie des appareils électroniques constitue un volet préoccupant de la pollution numérique. Les déchets électroniques, ou e-déchets, contiennent des substances toxiques, telles que le plomb, le mercure et le cadmium, qui peuvent contaminer les sols et les eaux si, non traités de manière appropriée. L’accumulation de ces déchets, souvent envoyés vers des pays en développement pour une seconde vie, pose un problème environnemental et sanitaire majeur.

Les e-déchets, en constante augmentation depuis 2014 (+53%), outre que ces substances toxiques, libèrent également des gaz à effet de serre. Les moteurs de recherche, avec chaque requête équivalant à 17 secondes d’éclairage d’une ampoule, et les centres de données, qui consomment 1,5% de l’électricité mondiale, sont d’autres sources majeures de pollution.

Contamination de l’air et de l’eau, déforestation, consommation excessive d’eau et émissions de CO2. L’urgence de réduire l’impact négatif du numérique est indéniable. Certains articles recommandent de privilégier le stockage local, d’opter pour des appareils économes en énergie, de trier les emails, de limiter le temps d’utilisation des écrans mais également aux fabricants de prolonger la durée de vie des appareils, de réduire la consommation d’énergie et de matière premières pour leur fabrication et repenser les sources d’énergie des appareils.

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