Cette année 2025, le thème de la Journée mondiale de la Terre est « Notre Pouvoir, Notre Planète », un thème qui renvoie à notre capacité à agir et à maîtriser nos impacts sur l’environnement, voire à les réduire de manière significative.
Les défis environnementaux auxquels l’humanité est confrontée sont vastes et interconnectés, menaçant la stabilité des écosystèmes et le bien-être des hommes. Les sols constituent la base de l’alimentation et la santé des écosystèmes naturels, pourtant ils subissent une pression importante. L’érosion, la pollution due aux activités humaines, l’artificialisation des terres pour l’urbanisation et les infrastructures, ainsi que les pratiques de l’agriculture intensive et les forages contribuent à ce déclin. Les estimations actuelles indiquent que près de 75% des terres de la planète sont désormais considérées comme dégradées.
Les océans fournissent près de 20% des protéines consommées à l’échelle mondiale, cependant, les eaux et les océans, souvent qualifiés de poumons bleus de la planète, sont devenus des réceptacles pour des quantités considérables de déchets plastiques et autres polluants. La surpêche et l’acidification croissante des eaux, due à l’absorption du dioxyde de carbone, fragilisent ces écosystèmes essentiels à la vie marine et à l’équilibre climatique. Parallèlement, les scientifiques prévoient que 6 à 10% des espèces animales et végétales pourraient disparaître d’ici 2050.
La création du Jour de la Terre il y a 55 ans répondait à des préoccupations environnementales croissantes, telles que les marées noires, la pollution de l’air et de l’eau et la destruction des habitats naturels. Aujourd’hui, le changement climatique, alimenté en grande partie par la combustion des énergies fossiles, ajoute une couche d’urgence au travers de ses conséquences désastreuses. Le thème de cette année identifie le rôle crucial de l’énergie renouvelable comme une solution durable ; La production d’électricité renouvelable, hors hydroélectricité, a augmenté de 11% entre 2008 et 2022, pour atteindre un record de 4 748 TWh. L’objectif est de tripler cette production propre d’ici 2030.
La transition vers des solutions énergétiques bas carbone, adaptées aux besoins spécifiques de chaque territoire, est essentielle pour lutter contre ces effets. La valorisation durable de la biomasse pour produire de l’énergie, sans entraîner la déforestation ni compromettre la biodiversité, représente une voie prometteuse. Cependant, une vigilance constante est nécessaire face aux risques potentiels des nouvelles infrastructures énergétiques qui peuvent également avoir des impacts sur les écosystèmes.
Pour que cette transition énergétique soit pérenne, elle doit être inclusive et solidaire. Les gouvernements, les industries, les entreprises et les populations ont le devoir d’accompagner cette transition et de mettre en place des canaux locaux d’énergie propre à tous les niveaux.