Afin d’atteindre l’autosuffisance en ressources halieutiques et créer des emplois, le gouvernement ivoirien compte sur le développement de l’aquaculture via le Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire (Pstaci). Ce programme forme des jeunes, comme les 76 déjà initiés par le projet Aquajeunes dans plusieurs régions (Poro, Tchologo, Gbêkê, Koubi).
Encouragés par le président du Conseil régional à devenir des modèles aquacoles, 29 jeunes du Tchologo ont récemment reçu leurs attestations. Le directeur de Cabinet du ministère des Ressources animales et halieutiques a souligné la volonté d’institutionnaliser une synergie entre l’État et les collectivités pour faire de l’aquaculture un levier de développement régional, créateur de revenus et d’emplois.
Face à une demande nationale de poisson de 730 000 tonnes en 2023, couverte à moins de 15% par la production locale, le Pstaci vise à structurer et professionnaliser le secteur pour attirer les investisseurs (marge bénéficiaire de 80 à 100%). Le projet Aquajeunes prévoit de former 3000 jeunes à la pisciculture dans tout le pays (3 semaines de théorie, 5 semaines de pratique) pour créer des zones de production et des vocations.
Les sites de la Loka et de Koubi démontre le potentiel de la professionnalisation (1 million d’alevins et 2500 tonnes de tilapia par an à Koubi). Aussi, au-delà de la sécurité alimentaire, le programme est un gisement d’emplois pour les jeunes, et les responsables du Pstaci incitent les structures étatiques à soutenir cette filière pour la jeunesse.