Dans le paysage actuel où les impératifs environnementaux et sociaux redéfinissent la nature des attentes des populations envers les acteurs économiques, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) se positionne comme un levier stratégique et de pérennité et de prospérité.
Cependant, assez souvent, des initiatives basiques de conformité légale ou de réduction règlementaire d’impacts directs sont confondues à des engagements RSE majeurs, voilant la perception et diluant la portée des véritables efforts. Ainsi, une distinction fondamentale doit être faite entre les obligations intrinsèques d’une entreprise et les actions qui relèvent incontestablement d’une démarche RSE proactive.
Le devoir intrinsèque d’une entreprise constitue le fondement de sa responsabilité. Il englobe le strict respect des réglementations en vigueur (compliance). Qu’elles concernent la gestion des déchets, les émissions polluantes, les normes de sécurité au travail ou les pratiques commerciales éthiques, ces règles sont une condition sine qua non pour qu’une entreprise puisse exercer ses activités.
En revanche, la RSE représente un engagement volontaire à aller plus loin, à contribuer positivement au développement durable en intégrant les préoccupations des parties prenantes dans le fonctionnement, la stratégie et les opérations de l’entreprise.
Le devoir intrinsèque est souvent motivé par la nécessité d’éviter des sanctions et de maintenir une licence d’opérer, tandis que la RSE est animée par une vision à long terme de création de valeur partagée. Par conséquent, la distinction réside dans la motivation et la portée de l’action.
Les entreprises sont ainsi invitées à communiquer avec transparence sur la nature de leurs actions, en distinguant clairement ce qui relève de leurs obligations fondamentales et ce qui constituent un véritable engagement RSE.
Cette transparence permet également une lecture plus juste de la valorisation des efforts (financements) déployés en faveur du développement durable dans les localités.