Officialisée à Tokyo le 14 novembre 2025, la Plateforme Afrique-Asie (A-A) a été lancée dans l’enceinte de l’Université des Nations unies. Cette nouvelle structure est résolument tournée vers l’accélération de l’entrepreneuriat et de l’innovation chez les jeunes, en s’appuyant sur un transfert de connaissances et un échange réciproque de technologies entre les deux continents. L’engagement des acteurs universitaires dans la chaîne des savoirs, a été formalisé par la présence de Sidi Ould Tah, Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), de Francis Petersen, vice-chancelier et recteur de l’université de Pretoria, et de Teruo Fujii, président de l’université de Tokyo, lors de la cérémonie.

La plateforme A-A répond aux impératifs de développement durable, notamment en matière d’emploi décent et de croissance économique (ODD 8). Elle s’inscrit dans la continuité des travaux menés lors de la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9) d’août 2025, dont le thème, « Co-créer des solutions innovantes avec l’Afrique », y trouve résonance.

Soutenue financièrement par le Policy and Human Resource Development Grant (PHRDG) (le fonds fiduciaire japonais au sein de la BAD), la plateforme repose sur une architecture robuste. Celle-ci intègre la mise en place d’un partenariat de connaissances dédié, l’établissement d’un dialogue pour soutenir les initiatives privées et publiques en Afrique, ainsi qu’un programme de renforcement des capacités individuelles et institutionnelles via la promotion du réseautage et de la recherche interuniversitaire.

Pour Sidi Ould Tah, « La plateforme Afrique-Asie pour les nouvelles initiatives de partenariat public-privé, que nous lançons aujourd’hui, constitue la prochaine frontière de notre collaboration. Le succès de ce projet pilote apportera une preuve cruciale de la viabilité et de l’impact de l’établissement de liens entre l’Afrique et l’Asie par le biais de partenariats innovants ».

Francis Petersen a quant à lui, souligné la force intrinsèque des universités dans ce contexte, déclarant que : « Les partenariats entre les pays asiatiques et africains présentent un modèle idéal dans lequel les acteurs publics et privés des deux continents collaborent, cocréent et stimulent l’innovation. Bien que des distances géographiques et institutionnelles importantes demeurent entre les acteurs asiatiques et africains, les universités sont stratégiquement positionnées pour combler ces fossés. Les universités sont idéalement placées pour jouer ce rôle grâce à leur capacité de production de connaissances interdisciplinaires et transdisciplinaires, leurs réseaux locaux et mondiaux, et leur rôle de rassembleurs ».

Poursuivant cette logique de connexion, M. Fujii a précisé le rôle opérationnel de la plateforme: « La plateforme Afrique-Asie servira de socle à l’échange de connaissances en reliant les chercheurs, les décideurs politiques et les entrepreneurs. Elle favorisera de nouveaux partenariats commerciaux, des recherches conjointes sur les politiques publiques, et offrira aux étudiants et aux jeunes professionnels des opportunités d’apprentissage mutuel à travers les continents ».

Il s’agit de construire un écosystème favorisant les synergies pratiques entre la recherche, la politique publique et le secteur entrepreneurial. Les dirigeants des entités de mise en œuvre (BAD, Université de Pretoria et École supérieure de politique publique de l’Université de Tokyo) ont solennellement réaffirmé leur engagement à coopérer pour faire de la plateforme A-A un levier efficace pour le développement des compétences, l’entrepreneuriat des jeunes et, par extension, le développement durable du continent africain.

Lire la déclaration commune (Anglais) en cliquant ici :
20251114_joint_statement_afdb_u-pretoria_u-tokyo_1.pdf

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